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PCF LILLE/Cellule de Wazemmes
2 février 2007

Rire

vendredi 02 Février 2007

Cauchemar électoral et rêve politique

À quatre-vingt-deux jours du Premier tour de l’élection présidentielle française, la lecture des journaux, l’écoute des télés et des radios est des plus étonnantes. Les « non-événements » à répétition de la campagne électorale sont montés en épingles, amplifiés, déformés, répétés à satiété et tout pronostic engendre systématiquement son contraire… parfois du jour au lendemain sur la même antenne, par le même journaliste que cela ne dérange nullement. Le remarque-t-il ? Même pas.
À 78 jours de cette échéance que l’on dit capitale, on ne sait encore rien. Ni sur les candidats définitifs pour cause de parrainages difficiles, ni sur les programmes, fussent-ils ceux des deux médiatiquement proclamés finalistes – Ségozy et Sarkoléne.
Rien, rien de rien, on ne sait rien… Alors, les journalistes s’en donnent à « colonnes-joie » dans les informations telles que « Le cœur des profs bat moins fort à gauche » (pour cause de RTT ou de grèves, n’en doutons pas) et « Sarkozy fait des conquêtes chez les ex-intellectuels de gauche » (devenus alors des néo-intellectuels de droite, tout un programme, ça !) ou « François Bayrou estime que “quelque chose est en train de bouger”… tout en affirmant qu'il faut “rester prudent” » (c’est tout le centrisme, notez : pas trop vite le matin, lentement l’après-midi et vivement qu’on se couche !) et que « Ségozy ajuste sa campagne pour y inclure “plus de politique” », mais “elle va le faire progressivement” », assure son directeur de campagne, François Rebsamen (car, selon un slogan en vogue actuellement sur internet « La féminitude, le beautisme et le charmage en plus de la culturation. C’est possible avec votre votage pour Ségozy »).
À 78 jours de l’échéance présidentielle, donc, les journalistes sont donc à l’unisson de l’électorat : personne n’est véritablement en mesure de prévoir ce qu’il va se passer en avril prochain. Peut-être rien ou peut-être un cataclysme, mais lequel ? Audimat oblige, ils le craignent tout en l’espérant en même temps. En 2002, du gros gras borgne au second tour des Présidentielles, avait donné un sacré grain  moudre aux commentateurs. D’autant que dans les jours qui suivirent, la tension était montée à son comble. La France avait vécu en état de guerre civile avec une mobilisation antigros gras borgne quasi schizophrénique.
Cinq ans plus tard, le gros gras borgne est encore là, plus puissant que jamais… si toutefois il obtient ses signatures… et on évoque désormais, mais à mi-mots seulement, sa très possible présence à nouveau en « deuxième tour électoral ». S’agirait-il encore d’un cataclysme ? Pas vraiment, re-« mobilisation citoyenne ».
Non, si séisme il y a, on le trouvera sans doute du côté de l’UMPS, si Ségozy ou Sarkoléne –  ces deux « candidats du vide » selon l’expression bien trouvée d’Emmanuel Todd – voire l’un comme l’autre – n’était pas au second tour de l’élection présidentielle.
Impossible ? Le bon sens populaire sait depuis longtemps que ce mot n’est pas français !
Le Parti socialiste se relèverait-il d’être à nouveau absent de cette échéance capitale après les déchirements internes lors du référendum sur la constitution européenne, puis de la désignation de leur candidate ? Poser la question, c’est un peu y répondre.
Quant à Sarkoléne, stratège de la « guerre éclair » dans la conquête de son Parti comme pour celle de l’écharpe présidentielle, il n’est pas Jacques Chirac. Ce dernier a su se relever de ses défaites, en sortir même revigoré. C’était un coureur de fond. L’actuel Ministre de l’Intérieur, trop anxieux, aurait-il les nerfs suffisants ? Là encore, poser une telle question est déjà lourd de règlements de comptes internes… D’autant qu’une défaite du Président de l’UMP serait forcément due, à droite, à un succès du gros gras borgne ou de François Bayrou… Et l’UMP n’a-t-elle pas été fondée avant tout pour unir la droite parlementaire… et faire reculer le Front national ?
Oui, l’élimination du couple infernal Ségozy-Sarkoléne serait pour beaucoup un cauchemar électoral tout autantque pour nous rêve politique.

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