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le Blog du journaliste Paul Moreira

un suicide du travail

C'est historique : l'un des suicides de renault guyancourt a été reconnu aujourd'hui comme accident du travail.

Voilà un thème qui aura été singulièrement absent du débat pour la présidentielle.

Une certaine forme de travail peut tuer.

Les médecins du travail alertaient depuis des années. Le travail émietté, individualisé, soumis à la contrainte d'objectifs de plus en plus difficiles à atteindre, fliqué par l'électronique, des managers eux mêmes soumis à de fortes pressions.

Au Japon, on appelle ça Karoshi. Mort par le stress au travail. D'après les avocats, 30 000 morts par an au pays du soleil levant. Plus que les accidents de la route.

Notre avenir?...

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Les salariés de Monoprix et de la Fnac, petites mains de la distribution d'un côté, "agitateurs d'idées" en révolte contre le "liquidateur culturel" de l'autre, ont fait grève vendredi autour de revendications se rejoignant, sur les salaires et les conditions de travail (...)

à deux jours du second tour de l'élection présidentielle, les salariés des deux groupes ont estimé avoir atteint leur but : faire savoir que "les profits sont injustement redistribués", de façon "indécente" chez Monoprix selon la CFDT, et ne justifiant aucunement des coupes dans les effectifs à la Fnac.

Pour le premier, "le résultat opérationnel augmente de 18,6% par rapport à 2005" et la direction a appliqué seulement 2% d'augmentation générale, relèvent les syndicats. La direction souligne de son côté avoir augmenté la masse des primes variables de 48%.

A la Fnac, les syndicats réclament une augmentation générale, au regard des 365,6 millions d'euros de dividendes versés aux actionnaires pour 2006.

Pour le reste, les deux enseignes connaissent des contextes très différents.

A Monoprix, les salariés sont à 70% des femmes, le salaire de base, 1.285 euros bruts à temps complet, est à peine plus élevé que le Smic et 43% des effectifs sont à temps partiel. "Il est souvent imposé et donne des salaires partant du RMI", déplore Karl Ghazi (CGT).

A la Fnac, les salariés craignent un alignement sur le reste de la distribution alors qu'ils font figure de privilégiés. "Les +Fnac périphérie+, développées en dehors des centres-villes, représentent l'avenir de l'enseigne: des grandes surfaces déshumanisées, tournées vers les produits technologiques", selon la CGT

Bref, au moment ou les médias ont leurs caméras braquées sur le "duel" Sarkozy-Royal, la casse sociale et ses effets dévastateurs continue...heureusement, les luttes aussi.