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PCF LILLE/Cellule de Wazemmes
10 novembre 2007

Hausse des prix+stagnation des salaires=baisse du pouvoir d'achat

paru dans "le Parisien-Aujourd'hui" le 9 novembre

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témoignages:

UNE FOULE DENSE se presse dans ce quartier commerçant très animé de la rive droite de Paris. La crainte d'une baisse du pouvoir d'achat n'empêche pas les consommateurs de fréquenter les boutiques, mais ils font attention aux prix.

« Aujourd'hui, quand je fais les courses, pour 150 € je n'ai rien dans mon chariot, alors qu'il y a encore dix ans, avec la même somme, il était correctement rempli. » La baisse de son pouvoir d'achat, Hélène la ressent tous les jours : « Depuis quelques années, tout augmente sauf les salaires ! Avec le passage à l'euro, on a quand même pris une bonne baffe. Le lait, le beurre, les pommes de terre... ce ne sont pas des produits de luxe, que je sache ! Il faudrait revenir à des prix raisonnables, au moins pour les aliments de base », déplore-t-elle, quelque peu résignée. Célibataire, elle travaille dans une agence immobilière, mais reconnaît « qu'aujourd'hui, c'est difficile de vivre à Paris. Si j'avais des enfants à charge, ce serait tout simplement impossible ». Selon elle, les récentes mesures fiscales visant à relancer la consommation vont cependant dans le bon sens : « Ne plus payer d'impôt sur les heures supplémentaires, c'est bien si ça peut permettre à certains d'arrondir leurs fins de mois. Mais ce n'est pas suffisant. »

A quelques mètres de là, à la sortie du passage du Havre, Lydie fume sa cigarette en attendant une amie. « J'ai bien l'impression que, depuis la rentrée, les prix ont encore augmenté. Et ce n'est pas fini quand on voit l'évolution du prix de l'essence... » estime cette jeune femme qui travaille comme administratrice des ventes dans une société de prêt-à-porter. « Sarkozy vient d'arriver, alors il faut lui laisser un peu de temps. Mais s'il augmente de 125 % son salaire, il doit savoir que nous aussi on aimerait bien en profiter ! » lance-t-elle, le sourire aux lèvres.

« Avec l'euro, les gens se sont vraiment fait avoir »

Employé dans un service courrier, Fernand gagne 1 200 € net par mois. « C'est vraiment pas grand-chose, alors je fais très attention. J'ai l'impression que le superflu est devenu plus accessible alors que tout ce qui est essentiel, comme la nourriture, est devenu très cher. Aujourd'hui, on ne peut plus manger pour moins de 7 € », déplore-t-il. « Avec l'euro, les gens se sont vraiment fait avoir », confirme Nadia, 40 ans, professeur de musique. « Avec mon mari, on limite tous nos achats : on essaie de dépenser moins mais mieux. »

Les étudiants aussi sont obligés de s'adapter à la hausse des prix. A l'image de Sandrine, Sofia et Alexandra, toutes étudiantes en deuxième année de BTS d'assistance de direction : « On se débrouille avec notre argent de poche, mais c'est sûr qu'on s'achète beaucoup moins de choses qu'avant. Il faut être plus raisonnable, alors on limite les dépenses », expliquent-elles. S'il a noté « une hausse du prix des fruits et légumes ces derniers mois », Michel, en revanche, n'a pas pour autant changé ses habitudes de consommation. A peine concède-t-il, du bout des lèvres, « rouler un peu moins vite pour s'adapter au prix de l'essence ». Vendeur dans un grand magasin, il estime que l'amélioration du pouvoir d'achat des Français « passe avant tout par une hausse des salaires. Et il faut également que tout le monde puisse travailler à plein temps. »

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