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PCF LILLE/Cellule de Wazemmes
28 janvier 2007

Projet

Dimanche 28 Janvier 2007

Projet contre projet

A trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, on assiste à d’étonnantes convergences entre Etienne Mougeotte, le vice-président de TF1 et l’inénarrable Alain Minc, président du conseil de surveillance du Monde, qui déclarait ce lundi sur France Culture que « La démocratie, c’est deux grands partis et un petit espace au milieu. [...] Nous manquons de bipolarité ! ».

De toute évidence, les médias ont déjà sacré leurs champions : plus personne n’ignore que Ségolène Royal traverse une mauvaise passe, qu’elle est incontrôlable et qu’elle multiplie les bourdes alors que l’énergique ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy est à la tête d’une UMP toute entière rassemblée derrière lui depuis que la très chiraquienne Michèle Alliot-Marie a renoncé à lui disputer le leadership à droite.

Comme en 1995 et comme en 2002, la bataille présidentielle n’est pas une bataille de projet, mais une bataille d’image et qu’importe si les Français rejettent de plus en plus les prescriptions des éditorialistes de cour et la confusion permanente entre la politique, le marketing et la publicité.

    A gauche de la gauche, certains jouent aussi de leur image pour imposer un projet politique : c’est le cas de José Bové, quasi-candidat à la présidentielle, soutenu par une partie des collectifs « unitaires » antilibéraux, dont l’objectif n’est pas tant de se présenter à l’élection présidentielle que de construire une nouvelle force politique de la gauche radicale, sur le modèle du PSU des années 70 et du Linkspartei allemand. Le PCF et la LCR refusent de se dissoudre dans ce magma ? Les collectifs ne décollent toujours pas ? Qu’importe ! José Bové et ses partisans sont bien décidés à aller jusqu’au bout de leur projet politique, quitte à diviser encore plus la gauche de la gauche.

Si ce projet politique n’est pas le nôtre, que dire de ceux du PS et de l’UMP ? Car le PS et l’UMP ont bien un projet, quoi qu’on en dise ! C’est le même projet que celui du MEDEF : gérer loyalement le capitalisme, détruire tout ce qui peut entraver la marchandisation du monde, en supprimant les acquis sociaux, en privatisant les services publics, en travaillant plus...
Si le PS n’exige pas le démantèlement du droit de grève comme Sarkozy s’y est engagé, qu’en sera-t-il dans un an ? Déjà, les socialistes se refusent à nationaliser EDF-GDF, ils reportent l’augmentation du SMIC à 1500 € à la fin de la législature, en 2012, ils n’ont pas renoncé à baisser les impôts des contribuables les plus fortunés, ils sont décidés à poursuivre la marche en avant européenne...
Jamais un programme socialiste n’a été aussi droitier et les électeurs risquent de préférer l’original sarkozyste à la copie royaliste.

Dans Le Bourgeois Gentilhomme, M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir... Aujourd’hui, le PS et l’UMP présentent un programme de classe au service de la bourgeoisie capitaliste et font mine de ne pas le savoir. En réalité, personne n’est dupe et surtout pas les salariés victimes des délocalisations, des licenciements, en d’autres termes, de la « concurrence libre et non faussée » chère aux capitalistes.

Contre le programme de classe des libéraux de droite comme de gauche, seul le Parti communiste est porteur d’un projet politique anticapitaliste et émancipateur, qui s’appuie sur les exigences du mouvement social.

Il ne tient qu’à nous de porter ce projet dans les luttes dès aujourd’hui pour le faire triompher dans les urnes dans quelques mois. Plus que jamais, les citoyens nous attendent...

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